covid 19 riz

La crise du covid-19 rappelle l’urgence d’atteindre la souveraineté alimentaire en riz

La crise sanitaire du coronavirus rappelle l’urgence d’atteindre la souveraineté alimentaire. La pandémie du Covid-19 qui a fini de gagner tous les pays du monde, avec un quasi paralysie de l’économie mondiale, montre à suffisance qu’il faudrait que nos pays soient autonomes du point de vue de leur alimentation.

Dans le but de combler ce déséquilibre patent, le gouvernement camerounais accompagné de ses partenaires internationaux a mis sur pied une stratégie de développement de la riziculture au Cameroun (SNDR). Il ressort du SNDR qu’en dépit de l’ampleur des investissements pour absorber la demande interne en riz, la production camerounaise n’a pu satisfaire la demande intérieure qu’à hauteur de 20 %. Contrairement à la Cote d’ivoire.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la SNDR, des outils fondamentaux ont été conçus. Il s’agit notamment du dispositif de transformation et de financement, de la gestion de l’information et enfin de la contractualisation.

Ce dernier outil conceptuel prévoit de façon spécifique l’établissement de contrats formels entre tous les acteurs de la chaîne de valeurs avec la mise en place d’une plateforme où sont discutées, entre autres, les questions relatives à la mise à disposition des intrants, à la fixation des prix du paddy et du riz blanchi. Il doit permettre la synergie des actions entre les acteurs de la filière.

Le Cameroun s’est engagé dans cette perspective par la mise en place de la Stratégie Nationale du Riz (SNR) du programme d’autosuffisance alimentaire en riz dans la vallée, ainsi que le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (PRACAS).

D’ailleurs, a-t-il relevé, le chef de l’Etat, en Conseil des ministres, a donné des instructions pour ‘’aller vers cette souveraineté alimentaire, pour toutes productions alimentaires, notamment céréalières et horticoles’’.

Cette souveraineté alimentaire est ‘’la seule voie de salut pour notre pays pour faire face à ces événements qui peuvent arriver et qui sont imprévisibles’’.

Pour cette campagne de contre saison chaude, le DG de la SAED a souligné qu’à la date d’aujourd’hui, ‘’les superficies qui ont fait l’objet d’une mise en culture portent sur près de 49.500 hectares (..) soit, plus de 4000 hectares par rapport à l’année dernière’’.

’’Cela est important, car dans l’histoire de la mise en valeur dans la vallée du fleuve Sénégal, surtout pour les campagnes de contre saison chaude, c’est la première fois qu’on a atteint des superficies aussi importantes’’, s’est-t-il réjoui.

Cette performance a été rendue possible grâce à la ’’conjonction’’ de plusieurs activités menées par les partenaires financiers, dont principalement la CNCAS, devenue banque agricole du Sénégal, a-t-il salué.

Elle a investi cette année une enveloppe de 9 milliards de francs Cfa, pour financer la campagne, avec l’appui d’autres partenaires financiers, a dit le patron de la SAED.

Aboubacry Sow a signalé qu’un comité régional a été mis en place pour la prise en charge de la programmation et le suivi évaluation de la campagne agricole. Ce comité regroupe l’ensemble des partenaires, notamment la DRDR, le CIRID et AFRICA RICE.

Selon lui, il s’agira de réfléchir sur tout ce qui se passe pour cette campagne de contre saison chaude, depuis la programmation, jusqu’au niveau de l’évaluation, avec un plan d’action bien élaboré qui est en train d’être déroulé.

Les résultats obtenus pour cette campagne, ont été rendus possibles par la qualité du service de l’eau, a-t-il dit.

’’Emblaver plus 36.000 hectares dans le delta autour du Gorom-Lansar, ce n’était pas évident. Car, il y a quelques années de cela, précisément en 2008, avec une production sur 5000 hectares, les agriculteurs faisaient face à une tension terrible sur les ressources en eau et aujourd’hui, on arrive à emblaver plus de 49.000 hectares sans aucun problème d’eau’’, a souligné M.Sow.

S’agissant de l’eau toujours, le DG de la SAED a salué les travaux de maintenance, l’enlèvement du typha et des plantes aquatiques envahissantes.

Selon lui, le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a mis à la disposition des agriculteurs de la vallée, la totalité des intrants, surtout les engrais, pour les besoins des 49.000 hectares.

Toutefois, a-t-il signalé, ‘’des défis importants sont attendus pour les récoltes de cette année’’. Il a évoqué la lutte anti-aviaire, les oiseaux et les rats, autant de facteurs qui pourraient porter atteinte à ‘’cette importante production attendue pour les mois avenir’’.

M Sow a rappelé qu’une tournée a été menée dans le delta, pour exhorter les agriculteurs à aller vers cette campagne, surtout avec la crise sanitaire du Covid-19.

De son coté, Ousseynou Ndiaye, président du comité interprofessionnel riz, dans la vallée du fleuve Sénégal, a soutenu qu’aujourd’hui, avec ‘’un rendement de 6 tonnes à l’hectare, les agriculteurs de la vallée peuvent s’attendre à une production de 300.000 hectares, un record pour cette campagne de contre saison chaude’’.

Selon lui, ‘’la SAED a fait des efforts considérables en dégageant des fonds de 50 millions de francs Cfa, pour réfectionner les axes hydrauliques et les canaux de drainage et les ouvrages (….)’’.

Il a plaidé pour la mise à leur disposition du matériel pour la récolte notamment des moissonneuses batteuses.

’’Il faut que cela se passe rapidement, parce que si l’on veut faire une campagne hivernale sur les 50.000 hectares, il faudra nécessairement récolter vite pour libérer les parcelles, avant la tombée de l’hivernage’’, a-t-il insisté.

No comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.